Magnifique performance de Lydia Lunch ce soir. Très agréablement surpris par la fée new-yorkaise !
Lydia Lunch ‘s Putan club – Confort Moderne (Poitiers), le 18 novembre 2012
Le temps est passé depuis cette journée du 2 juin 1959 qui vit naître Lydia Anne Koch, qui deviendra l’égérie de la no-wave new-yorkaise. Sur scène, la poétesse pornographe débite insultes et sarcasmes de sa voix finalement si sexy malgré l’usure de l’alcool et de la clope. Flot quasi ininterrompu de poésie brutale soutenue par le Putan Club, cellule de résistance qui s’organise autour de projections vidéo et d’étalement d’encre sur un rhodoïd, soutenue par l’anarchie structurée du couple basse/guitare.
Lunch vomit sa poésie, comme on vomit dans le caniveau après une nuit de luxure. Elle pratique l’art de la récitation, ou plutôt de la déclamation et dévaste vos derniers espoirs et illusions. Lunch vous emmène dans les bas-fonds, là où les corps ne valent rien sinon le poids de coke ingurgité les heures précédentes. Lunch fait revivre ses fantômes intoxiqués et reverse le poison de son existence dans nos cerveaux endormis. Pisse, merde et sueur mêlées.
Putain, Lydia, qu’il est bon de sucer ta came !